Chronique jeunesse : Shan, La fille aux mains d'or de Silvia Bandas et Maria João Raimundo (Editions Ex Æquo).

Le destin fascinant de Shan, une petite fille née dans la Chine traditionnelle.

Par une froide après-midi de fin d’hiver, dans un village isolé de l’Empire du Milieu, Lian donnait naissance à une jolie petite fille prénommée Shan.

Ainsi débute l’histoire de cette fillette au destin surprenant. L’auteure emmène son jeune lecteur dans un joli voyage au cœur de la Chine traditionnelle, et baigne ce conte dans une ambiance de merveilleux qui ravira les enfants.

Découvrez ce joli conte jeunesse au cœur de la Chine traditionnelle, parsemé de jolies illustrations de Maria João Raimundo.

Extrait

Shan était endormie comme si de rien n’était dans sa couverture douillette. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Des pensées tournaient dans sa tête et après une distance de plusieurs li, Liao prit conscience qu’il ne pouvait pas abandonner sa fille avec ce froid dans la forêt. C’est alors qu’il décida de changer sa route vers le lac, en direction d’un village où il comptait passer sa nuit, avant de reprendre son chemin au petit matin vers une plus grande ville où il trouverait peut-être une solution pour laisser Shan à l’abri.
Une fois sa décision prise, il continua à marcher dans la neige, aussi rapidement qu’il le put, en espérant arriver avant la tombée de la nuit. Même avec ses vêtements chauds, Liao frissonnait.
Après quelques heures, les flocons cessèrent enfin de tomber. Le paysage était couvert d’une couche de neige si blanche et si belle que Liao s’arrêta un court instant pour contempler cette merveille, et il en profita pour manger le repas que sa femme lui avait préparé.
En regardant autour de lui, il s’aperçut qu’il était arrivé à proximité du village où, comme partout dans cette région de forêt, les habitations étaient faites de bois. Soulagé, il fit quelques pas, s’approcha du premier chalet qu’il vit et frappa à la porte.

L'auteure

Silvia Bandas aime offrir à ses jeunes lecteurs de jolies histoires où magie et merveilleux sont au rendez-vous. Ici encore, elle mêle avec un grand plaisir son goût pour l’imaginaire et le plaisir de découvrir une autre culture.

Auteure jeunesse, elle a notamment publié Le Prince Tohami, Léa et Nathan et le monde magique, ainsi que La gourmandise d’Anaïs paru aux éditions Ex Æquo.

Notre chronique

Un conte sensible, frais et vivant, qui nous fait voyager en Chine et traite, en toile de fond, d’un sujet délicat, le destin des filles et la préférence aux garçons, mais aussi de la pauvreté. Cependant, ce récit, empreint de merveilleux, nous offre une histoire dans laquelle le don de soi, l’humanité et l’altruisme sont source d’amour et de bonheur. Un bien beau conte à mettre entre toutes les mains, petites et grandes ! 

Pour aller plus loin

Notre chronique de La machine à voyager

À venir : Chronique de Le Prince Tohami.

Extrait 

Il était une fois, dans un petit village peu éloigné du désert marocain, un jeune prince, gentil, beau, et courageux, se prénommant Tohami.
Selon la coutume, le prince devait devenir Roi pour ses dix-huit ans, trois mois plus tard. Mais pour cela, il devait impérativement se marier à l’une des trois prétendantes que ses parents lui avaient choisies.
Le Roi Amir et la Reine Loubna, parents du prince Tohami, avaient passé toute leur vie à faire leur choix parmi une centaine de prétendantes.
Seules trois d’entre elles avaient été désignées, car la tradition ne permettait d’en choisir que trois pour épouser leur fils.
Toutes les trois étaient très différentes, mais chacune d’entre elles remplissait les conditions que le Roi et la Reine avaient décidées à l’époque : elles étaient toutes trois très riches, belles, et plus vieilles que le prince.
Pour pouvoir épouser le prince, chacune d’entre elles devait passer encore trois épreuves: celle qui réussirait le mieux serait choisie.
Tohami n’était pas d’accord avec la tradition, et comptait bien le dire à ses parents.