La fureur de lire. Lumière sur : Myrielle Marc (Le fou d'Ariane, XO éditions).

 

LUMIÈRE SUR Myrielle Marc, l’une des cent dix auteurs sélectionnés dans 

LA FUREUR DE LIRE !

Interview

Quand avez-vous commencé à écrire ?

À sept ans, un soir, en faisant mes devoirs, et certes sans l’avoir décidé. Je posais une opération, en pensant à des fées, et hop ! ma main s’est déplacée sur la page de droite pour écrire la première phrase de ma première histoire : des fées, bien sûr, dans un château bleu. Je n’ai plus jamais cessé d’écrire.

Quels sont vos romans préférés ? Pourquoi ?

Ceux de Jane Austen. Je ne sais pas pourquoi. Ils me donnent une impression apaisante de sagesse et d’harmonie. Je les relis tous une fois par an, à l’automne en général. Ce sont des livres d’automne, en fait.

Quelles sont vos habitudes d’écriture ?

J’écris le matin, très tôt, à 5 heures. Là, c’est vraiment un moment d’écriture, parce que rien au monde ne peut me concerner à cette heure-là, tout le monde dort. J’écris ainsi deux ou trois heures, et ensuite une autre journée commence. (« La vraie » pourrait-on dire, mais je ne vois pas les choses comme ça.) Je peux y écrire encore, mais alors il s’agit du côté « artisan » de l’écriture : je réfléchis à la construction, aux phrases, aux mots.

Quel retour de lecteur/lectrice vous a le plus émue ? Pourquoi ?

Une petite fille m’a écrit, à propos de « Petite fille rouge avec un couteau », qu’elle ne supportait pas que ça finisse comme ça. « C’est trop injuste » disait-elle. Et elle me demandait d’écrire une autre fin et de la lui envoyer. Elle avait 9 ans.

Et trente ans plus tard, à propos d’un autre livre, « Orfenor », une jeune fille m’a envoyé ces trois petites phrases lapidaires, sans autre explication : « Merci pour votre livre. Je ne me suis jamais sentie aussi libre. Je ne me marierai pas en juin. »

Une anecdote sur votre vie d’auteure ?

Je n’en ai pas vraiment. Je ne mène pas, je crois, ce qu’on appelle une vie d’auteure. Je vis seule, dans une vieille maison, dans un petit village, je ne voyage pas et je ne connais pas grand monde.

Un petit mot sur votre participation à l’anthologie ?

Je trouve que c’est un beau projet, et vous semblez y mettre beaucoup d’enthousiasme, si bien que je suis heureuse que vous m’y ayez fait une petite place.