25 mars 2024

Chronique littéraire : La petite marchande de prose de Daniel Pennac (Gallimard).

Résumé de l'éditeur
"L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !
" L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville...
"Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !"
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort.
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur.
Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.

Notre chronique
Une petite redécouverte pour le très grand plaisir de retrouver Benjamin Malaussène et toute sa tribu. (Il s’agit du troisième volet de la « saga Malaussène »).
Cette fois-ci, c’est au royaume des livres – avant leur parution – que ce frère aîné (comme son nom ne l’indique pas) dévoué, promu chef de famille, exerce vaille que vaille son métier de bouc émissaire.
Vont défiler alors des personnages plus loufoques et hauts en couleur les uns que les autres : écrivains prolifiques, passionnés, totalement dénués de talent, voleurs de manuscrits, (jetés) en prison, jouant un rôle, lecteurs enthousiastes, éditrice originale (c’est peu dire), escrocs sympathiques, imposteurs, en un tableau sur le milieu de l’édition qui ne manque pas de piquant.
Sans oublier les habitués du petit monde qui gravite autour de notre héros, hors normes, touchants, drolatiques, menant une sarabande truculente et pleine d’humanité.
L’auteur les aime comme il aime l’écriture à laquelle il ne cesse de rendre hommage, sous toutes ses formes : sans limites, ni réserves.
Une galerie de portraits pittoresques et attachants, plus un humour décalé, plus un scénario échevelé avec une intrigue haletante sur fond de polar, où le burlesque et le tragique se côtoient, égalent une ode superbe à la littérature, un ouvrage fabuleux à la (dé)mesure de ce fou des mots qu’est Daniel Pennac. 
Une lecture jubilatoire, voilà ce qu’il nous fallait !
Un succès tel que plusieurs librairies de France portent désormais ce titre, digne d’un conte de fées. D’ailleurs les frères et sœurs ne sont-ils pas sept, comme dans Le Petit Poucet, ou comme les sept nains ? Et ne pense-t-on pas tout de suite à La petite marchande d’allumettes d’Andersen ? Comme eux, ce roman pourra être mis entre toutes les mains, et lu et relu à tout âge !

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Gabriel et Marie-Hélène.