18 juin 2025

Chronique littéraire : Aux fruits de la passion de Daniel Pennac (Gallimard).

Résumé de l'éditeur
Dans ce sixième tome des aventures de la tribu Malaussène, Thérèse, la sœur aînée, se retrouve mêlée à une sombre affaire de mariage arrangé. Entre humour, tendresse et suspense, Daniel Pennac nous plonge une fois de plus dans l'univers loufoque et attachant de cette famille pas comme les autres.

Notre chronique
Il y a des familles de papier qu’on n’oublie pas. J’ai retrouvé celle des Malaussène avec tendresse et jubilation. 
L’amour ne se prédit pas, il se construit.
Aux fruits de la passion prolonge l’aventure entamée avec Au bonheur des ogres et déploie encore un peu plus ce roman-feuilleton des temps modernes dans lequel l’humour, la tendresse et le tragique se côtoient à chaque page. 
Daniel Pennac poursuit ici son art consommé de la comédie humaine, cette fresque baroque dans laquelle Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel et antihéros magnifique, s’enfonce malgré lui dans les méandres d’une nouvelle intrigue. Le décor est posé, les dialogues ciselés, et le ton oscille entre fantaisie et mélancolie.
Ce n'était pas un conteur. C'était un conseiller à la Cour des comptes. Le Petit était encore à l'âge où on place ses espoirs dans l'homonymie ; il entendait ce qu'il voulait entendre.
Ce roman, comme les précédents, n’est pas qu’une enquête. C’est avant tout une chronique sociale. On y retrouve la tribu Malaussène, personnages aussi fantasques qu’attachants.
L'amour rend aveugle. L'amour doit rendre aveugle ! Il a sa propre lumière. Éblouissante.
Si La fée carabine flirtait avec le polar noir et Monsieur Malaussène avec le conte moderne, Aux fruits de la passion dénonce les mondanités.
Ce livre divertit autant qu’il interroge et c'est un petit joyau d'humour !
Mais à trop se poser de questions on s'expose aux réponses.
Aux fruits de la passion est à mettre entre toutes les mains. Il procure une pause bien sympathique dans des vies de plus en plus occupées !
On essayait de "tirer les conséquences" de cette conversation, comme disent les politiques. Mais les conséquences n'ont besoin de personne pour se faire tirer, contrairement aux conclusions qui ne demandent que ça. La conséquence, c'est justement le crash d'une conclusion mal tirée.
Je conclurai avec l'incipit :
On devrait vivre a posteriori. On décide tout trop tôt.  Je n'aurais jamais dû inviter ce type à dîner. Une reddition hâtive, aux conséquences désastreuses.


Pour aller plus loin

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Gabriel et Marie-Hélène.