S'inspirant de sa propre expérience, Inoué accompagne le jeune Ayuta, aux prises avec les désordres de l'adolescence puis les incertitudes de l'âge adulte, dans sa découverte de l'amour de la vie, riche d'espoir et de convictions démenties.
Notre chronique
Une parenté évidente avec Murakami et Kawabata même si l'on est au fond chez Inoué plus dans une logique d'écriture à l'occidentale. Culturellement ces trois auteurs sont profondément ancrés dans leurs racines historiques, ce qui est particulièrement vrai pour Inoué qui a écrit un célèbre récit biographique sur Gengis Khan.
Des figures féminines fortes, décidées, modernes, qui prennent en main leur destin.
"Un être humain doit se distinguer d'une manière ou d'une autre, quelle que soit la direction qu'il a prise, même si c'est pour devenir un usurier. Ce qui m'est vraiment insupportable, c'est les gens qui restent toute leur vie dans l'anonymat, qui s'enterrent."
Un protagoniste qui se lit à des personnages qui, à tour de rôle le guident et l'aident à grandir.
"Ce fut lorsque les bombardiers B-29 intensifièrent leur attaque, pendant le dernier hiver de la guerre, que tout ceux qui avait pensé jusque-là : "Demain je serai quelqu'un!", tous les asunaro, disparurent entièrement des villes du Japon. Tous les habitants de ce pays avaient cessé de croire en un lendemain."
Une représentation de la société japonaise pour qui la réussite individuelle est la condition de la réussite sociale et de la reconnaissance.
La description d'un homme que le manque de confiance en lui-même fait d'abord dériver dans une société impitoyable.
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Gabriel et Marie-Hélène.